C'était devenu un secret de Polichinelle. Tout l'Europe du volley savait ou presque. Après trois années à Kazan, au coeur du Tatarstan russe, Earvin Ngapeth endossera à nouveau le maillot jaune de Modène, déjà porté entre 2014 et 2018, dès la rentrée et pour les trois prochaines saisons, soit jusqu'en mai 2024.
Le club italien a confirmé jeudi après-midi l'information, via un communiqué dans lequel la présidente Catia Pedrini, dont la star du volley français est restée très proche, n'a pas caché sa joie : « Tu nous as manqué Earvin. Ton talent nous a manqué, ton sourire nous a manqué, comme ta magie d'ailleurs. Tu vas retrouver la chaleur de notre public après trois dans le froid de Kazan. Bon retour à la maison. »
En Russie, où il avait la lourde tâche de succéder à Wilfredo Leon, Ngapeth n'a pas complètement réussi son pari, échouant à remporter la Super Ligue russe ainsi que la Ligue des champions, battu en finale en 2019 par la Lube Civitanova (1-3), puis encore en demi-finales il y a quelques semaines par Benjamin Toniutti et le club polonais de Kedzierzyn-Kozle, au terme de deux rencontres exceptionnelles. Néanmoins, il ne repart pas les mains vides, avec 2 Supercoupes et 2 Coupes nationales dans sa besace.
À 30 ans, ce retour dans le club d'Émilie-Romagne, où il est adoré par les supporters qui le surnomment « Monsieur Magique », devrait lui permettre de retrouver le sourire et d'étoffer encore son palmarès. À ses côtés évolueront le libéro français Jenia Grebennikov mais aussi le passeur auriverde Bruno Rezende, fils du futur sélectionneur des Bleus, ou encore Yoandry Leal, brésilien d'origine cubaine.