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Volley, LAM: "Si nous ne sommes pas écoutés, nous ne jouerons pas", menace Bazin

La 14e journée du championnat de France de volley (LAM) le 29 décembre est en danger face à la levée de bouclier des joueurs organisés autour de leur syndicat, ProSmash. Le président de ce groupement, Yannick Bazin (passeur du Nantes-Rezé) explique l’exaspération des volleyeurs et propose une solution.

Yannick Bazin, une journée est prévue le 29 décembre mais la majorité des joueurs et des entraîneurs français se sont élevés contre cette programmation. Ferez-vous grève ?

Ce n’est pas un ultimatum, ce n’est pas une volonté irréductible de faire grève mais si nous ne sommes pas écoutés, nous ne jouerons pas. Il y a moyen d’organiser des matches, des animations, bref des journées de championnat très sympas qui servent notre sport, en manque de visibilité et d’exposition médiatique, mais il faut se parler. La Ligue doit nous écouter et échanger avec nous autour d’une table.

Vous ne voulez pas jouer entre Noël et jour de l’An ?

D’abord le droit du travail français impose 5 jours de repos d’affilé entre le 25 décembre et le 1er janvier. Je ne le savais pas. La 13e journée est prévue les 17 et 18 décembre, la 14e levée est donc programmée le 29 décembre et la suivante le 4 janvier. Jouer pour 400 pèlerins à cause d’une journée mal programmée et mal ficelée, c’est indigne. Nous, joueurs et entraîneurs, nous savons que nous embarrassons, pour être correct, nos clubs. Le mien, Nantes-Rezé, a prévu de délocaliser le match contre le Paris Volley le 29 décembre dans une plus grande salle. Donc oui à 200 % pour le Boxing Day mais avec des affiches dans des salles et des villes où l’on sait que le public répondra présent pour que ce soit la fête du volley. Voir Tours qui remplit sa salle Grenon un tel jour mais qui évoluera à l’extérieur cette journée-là est une hérésie complète.

Vous prenez le risque que cette grève ne soit pas très bien vue par vos supporters ?

Oui, je sais que cette menace fait tâche car notre championnat n’est pas très long mais c’est notre seule solution. Il faut que ça change. Il faut parfois dire stop.

Vous ne semblez pas entendu.

Nous sommes face à un mur. La LNV et son président, qui est quand même l’ancien patron du club de Tours, donc qui connaît la problématique, ne veulent pas débattre. La Ligue répond que cela doit se décider au sein des clubs entre joueurs, entraîneurs et présidents. Mais nous ne sommes jamais écoutés et on ne nous demande jamais notre avis, cet exemple en est la preuve. On a écrit des lettres à la Ligue, sur ce sujet comme sur d’autres, pour présenter notre Syndicat par exemple, mais nous n’avons aucune réponse. Jamais. Sur rien. On est face à un mur.

Que proposez-vous ?


Comme c’est encore à nous de faire le premier pas face au silence assourdissant de la LNV, pourquoi ne pas jouer le week-end du 22 décembre. Une journée de Ligue B Masculine est prévue ce dernier week-end avant Noël, donc pourquoi pas. La LNV peut nous contacter. Nous, nous serons à l’écoute.

Morgan Besa