"Un immense honneur" réagit le coach du Fréjus Var Volley, qui intègre le staff de l’équipe de France

Entraîneur de Fréjus, Loïc Geiler a été choisi par Andrea Giani, le nouveau coach de l’équipe de France, pour l’assister au sein du nouveau staff des champions olympiques en titre.

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Paul Delomel Publié le 20/04/2022 à 17:47, mis à jour le 20/04/2022 à 17:47
Loïc Geiler intègre le staff de l’équipe de France de volley. (Photo Philippe Arnassan)

C’était il y a moins d’un mois. Le Brésilien Bernardinho, entraîneur de l’équipe de France depuis l’été, démissionnait pour des raisons personnelles. Pour le remplacer, la Fédération a rapidement choisi un autre cador du volley mondial, Andrea Giani (1). L’Italien a dans la foulée construit son staff au sein duquel il souhaite s’appuyer sur deux adjoints: le Varois Loïc Geiler et l’Italien Roberto Ciamarra. Fraîchement nommé, l’entraîneur de Fréjus (en Ligue B), qui a connu une cinquantaine de sélections en équipe de France A, ne cache pas sa surprise mais se dit prêt à relever un défi qui l’honore.

Vous venez d’être nommé entraîneur adjoint de l’équipe de France. Quel est votre sentiment?

C’est un immense honneur, une grande responsabilité d’être appelé à travailler pour l’équipe de France championne olympique. J’ai été très surpris de cette proposition, je ne m’y attendais pas.

Comment Andrea Giani vous a-t-il contacté?

J’ai eu un message d’Andrea à la sortie d’un entraînement avec Fréjus. Il souhaitait me parler. Je lui ai répondu: "Quand tu veux!" On a discuté, il m’a demandé comment je voyais les choses, quelle était ma conception de l’entraînement, de l’encadrement d’une équipe. Au bout d’une demi-heure, il m’a dit: "OK, c’est toi!" Une heure après, la Fédération française de volley m’appelait. J’ai ensuite eu l’accord du club de Fréjus.

Que représente Andrea Giani pour vous?

C’est une légende du volley. J’ai toujours admiré sa posture sur le bord du terrain, la confiance qu’il dégage auprès de ses joueurs. Je n’ai jamais joué contre lui mais Jason Haldane, mon adjoint à Fréjus, l’a croisé en tant que joueur. Sur le terrain, il savait tout faire, une vraie pierre angulaire. Pour avoir gagné autant de titres, c’est un grand champion, une personne extraordinaire. Échanger avec lui sera vraiment très intéressant.

Justement, quel va être votre rôle exact à ses côtés?

Je serai là surtout pour mettre du lien avec les joueurs. Il cherchait un entraîneur français qui connaissait bien les joueurs, qui pouvait faciliter la traduction, apporter des informations sur eux. Il pense comme moi que la communication est super importante.

Connaissez-vous personnellement des joueurs de l’équipe de France?

J’en ai croisé quelques-uns, c’était il y a des années. Depuis, ils font partie des meilleurs joueurs du monde. J’ai connu la famille N’Gapeth lorsqu’Earvin était jeune (il est né à St-Raphaël, quand son père, Éric, évoluait à Fréjus, Ndlr). Mais aussi Benjamin Tonuitti, Kévin Tillie qui est de Mandelieu, Jenia Grebennikov, Trévor Clévenot en détection nationale, ou Jean Patry qui est le fils de mon premier entraîneur professionnel à Montpellier (Christophe Patry).

Quels sont les grands rendez-vous et les objectifs de l’équipe de France en 2022?

En qualité de champion olympique, on va jouer toutes les compétitions pour les gagner. On débutera par la Ligue mondiale (VNL) puis les championnats du monde. Avant ça, il va falloir que les joueurs récupèrent physiquement de leur saison en club, puis viendra le travail avec les ballons. En mai, il y aura deux semaines d’entraînement à Montpellier puis Poitiers.

Le programme des matches est très chargé?

On partira au Canada fin mai pour jouer également l’Italie, la Serbie et la Pologne. Puis direction les Philippines où on sera opposé à la Russie, l’Allemagne, le Japon et les Pays-Bas. Rendez-vous ensuite au Japon avec les États-Unis, le Brésil, l’Argentine et l’Australie. Les phases finales de la VNL sont programmées en juillet, les championnats du monde du 26 août au 11 septembre en Slovénie et en Pologne.

À plus long terme, il y a les Jeux Olympiques de Paris en 2024?

Dans une vie de sportif, c’est très rare de pouvoir participer aux Jeux Olympiques dans son pays. Et en plus, pour défendre un titre. D’ici là, il y aura beaucoup de travail, il faudra apprendre à travailler avec Andrea, à mettre du lien avec les joueurs.

Dans la famille Geiler, on connaît bien l’équipe de France...

Mes parents ont tous les deux été sélectionnés. Personnellement, j’ai connu les sélections en cadets (bronze à l’Euro), juniors (argent à l’Euro), A’ puis A. Mon frère Baptiste également, avec qui j’ai joué en A. En 2009, à Bercy, face à la Serbie, on était tous les deux sur le parquet, nos parents étaient en tribunes, c’est un beau souvenir.

Comment allez-vous gérer votre temps entre l’équipe de Fréjus et les Bleus?

Je vais y aller à fond! Dans un projet comme celui-là, tu ne réfléchis pas, tu t’engages. À Fréjus, je peux vraiment m’appuyer sur mon adjoint Jason pour la reprise, c’est une garantie (il lui a déjà délégué l’été dernier quand il était dans le staff de l’Estonie, Ndlr). Il a beaucoup gagné dans sa carrière de joueur, il apporte beaucoup.

1. Ancien central aux 474sélections avec l’Italie, quatre fois champion d’Europe, trois fois du monde...

Je ressens avant tout de la fierté pour Loïc, pour le club. C’est la récompense de tout son travail depuis de nombreuses années. À l’intersaison, il va côtoyer le volley de très haut niveau. Il va encore progresser, s’épanouir et nous apporter beaucoup. C’est une plus-value pour notre club, pour son image

Alexandre Bonnard, président de Fréjus

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